J'ai toujours été une fille emphatique, gentille, bienveillante et douce.
À un certain moment de ma vie, je pensais que c'était un défaut, à cause de toute l'intimidation que je subissais.
Ça peut sembler extrême, mais j'ai vraiment commencer à être intimidée en maternelle.
Des enfants, ça peut être très méchants. J'ai l'impression que si on ne l'as jamais vécu, on se rends pas compte à quel point ça peut détruire un enfant.
J'ai toujours adoré la mode, mais dès que je sortais du lot, on me disais que j'étais laide, que mes vêtements étaient affreux. Alors, j'ai arrêté de porter des tenues originaux. Malgré ça, l'intimidation n'a pas cessé. Je ne sais pas trop comment résumé ces années-là, car puisque j'ai passé à autre chose, j'ai oublié plusieurs souvenirs négatifs. Ce que je me souviens est que je disais à mes parents que j'allais à l'école pas pour apprendre, mais pour me faire intimidé. À partir de la 3ème année du primaire, j'ai commencé à avoir des pensées noirs. Je crois que je n'aurais jamais pu m'enlever la vie, puisque j'avais une belle et grande famille autour de moi pour m'aider. Mais, j'aurais peut-être pu faire une fugue ou lâcher l'école très tôt.
J'en ai parler à ma sœur en 6ème année et elle l'a annoncé à mes parents quand j'étais en secondaire 1 (J'étais d'accord). Après ça, mes parents m'ont fait rencontré une psychologue à chaque semaine pendant 1 an et d'autres années du secondaire aussi pour mon anxiété. Oui, ça m'a aidé, mais en réalité, je consultais pour monter mon estime de moi et de ne pas faire de niaiserie. Par contre, ce qui aurait dû être fait est de donner des conséquences à mes intimidateurs. En plus, que c'était toujours le même gars et sa gang qui le faisaient, alors les professeurs auraient pu réagir. Je suis encore d'accord avec le fait de le dire à un adulte de confiance quand un enfant se fait intimidé, car peut-être qu'il tombera sur quelqu'un qui va réagir comme il faut et faire des démarches pour que ça arrête. Mais, je n'ai pas eu cette chance.
J'étais au stade de donner une mise en demeure à mon intimidateur et avec mes parents, on regardais pour l'envoyer en cours pour harcèlement. Finalement, j'ai doublé mon secondaire 2, alors je n'étais plus en contact avec lui ou très rarement. Oui, j'ai continué à me faire intimider par d'autres personnes, mais c'était un peu moins pire.
En secondaire 3, j'ai aussi doublé mon année, alors je voulais lâcher l'école. J'ai un TDA, je n'avais pas de motivation, j'étais toujours négative, j'avais énormément de difficultés d'apprentissage et mes professeurs n'étaient pas d'une grande aide. En plus, d'avoir perdu tout mes amies. Je sais que j'avais aussi mes torts, mais c'est une longue histoire. Par chance, j'ai été accepté dans le profil DEP. On faisait nos cours à notre rythme dans des cahiers à la place d'avoir un professeur qui parle à l'avant de la classe. On avait accès à plusieurs activités, des sorties spéciales comme dans le Vieux Québec, des professeurs qui n'acceptaient pas l'intimidation et on est devenue une petite famille. En plus, même si je faisais mon secondaire 3, j'étais considéré comme une secondaire 4 et la même chose en secondaire 5.
Une de mes grandes raisons de pourquoi je suis resté jusqu'à la fin de mon secondaire : pouvoir avoir la robe de bal de mes rêves! J'ai réussi à avoir mon diplôme d'études secondaire beaucoup plus tard, mais au moins j'ai pu vivre mon bal des finissants.
Ça c'est un petit résumé de mon enfance.
Maintenant à l'âge adulte, j'ai pardonné plusieurs de mes intimidateurs sauf un. J'ai commencé à faire des choix selon mes envies et non selon l'avis des autres. Je savais que je voulais travailler dans le domaine de la mode, mais il m'a fallu mon amoureux pour me dire de l'essayer, car j'avais trop peur par moi-même. J'ai fait mon cours de stylisme, je me suis mis à m'habiller comme je croyais qu'une styliste devait s'habiller. Finalement, j'ai compris vraiment qui je suis, ce que j'aime ou pas. Mon estime de moi à énormément augmenté et maintenant, je me pose beaucoup moins de questions avant de passer à l'action. Mieux connaître mon corps, mes goûts, ma morphologie, ma colorimétrie, mes passions et mes qualités ont fait tout une différence dans ma vie.
C'est pour cette raison que je veux pouvoir aider d'autres femmes à le faire aussi! Peu importe notre âge, on peut avoir des blessures du passé, vivre en victime constamment ou laisser notre anxiété gagner. Mais, il y a beaucoup plus d'espoirs qu'on pense! Il est jamais trop tard pour vivre la vie qu'on veut et être heureuse!
Merci d'avoir lu mon premier article de blog!
J'espère qu'il aura pu t'aider et sache que je suis disponible pour t'écouter.
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